Communiqués de presse

OSAT-APH : conférence de presse du 7 décembre

Une conférence de presse organisée par APH a eu lieu à Paris le 7 décembre dernier pour annoncer le lancement de l’OSAT (télécharger le dossier de presse, le diaporama)

Cet observatoire de la souffrance au travail, imaginé pour identifier les professionnels en difficulté et leur venir en aide a été présenté aux nombreux journalistes qui avaient fait le déplacement. Tout avait commencé en 2009 avec le SNPHAR-E à l'initiative de Max Doppia.

Aujourd’hui, cet outil indispensable est destiné à tous les praticiens hospitaliers. En allant sur le site d’APH (https://osat.aph-france.fr/), un personnel peut signaler et évaluer son degré de souffrance. Il lui suffit de répondre à un questionnaire et d’expliquer les causes de son mal être. L’anonymat est garanti et les bénévoles d’APH prennent contact avec la personne par la suite s'il le désire.

ILS EN ONT PARLÉ :

L’express entreprise : « La souffrance des médecins à l’hôpital sous surveillance »
Le Monde : « Souffrance au travail : lancement d’un observatoire pour aider les praticiens hospitaliers »
HOSPIMEDIA : « L’observatoire de la souffrance au travail apporte un soutiens syndical à tous les PH en difficulté »
Le quotidien du médecin : « Un observatoire intersyndical en soutien des praticiens hospitaliers en souffrance »
Paris-Normandie : Souffrance au travail : lancement d’un observatoire pour les praticiens hospitalier

 

Disparition de Max-André Doppia

 

C’est avec une infinie tristesse que nous avons appris la disparition brutale de notre collègue et ami, Max-André Doppia, anesthésiste-réanimateur au CHU de Caen, président d’Avenir Hospitalier et vice-président d’Action Praticiens Hôpital, victime d’un accident vasculaire cérébral à l’âge de 64 ans.

Depuis de nombreuses années, Max était très investi dans de nombreux sujets professionnels et syndicaux hospitaliers où sa passion et son enthousiasme faisaient merveille, et en étaient le moteur. Parmi ses dernières actions importantes, il est à l’origine de la campagne « Dis doc, t’as ton doc ». D’autres actions, notamment l'Observatoire de la souffrance au travail, sont en cours et elles seront poursuivies.

Max va nous manquer pour son énergie communicative, sa gentillesse et son cœur immense. Il va surtout manquer à sa famille et à ses proches, à qui nous présentons avec beaucoup d’émotion nos plus sincères condoléances.

Jacques Trévidic, président d’Action Praticiens Hôpital

Communiqué de Presse commun d’Action Praticiens Hôpital avec le SNPEH du 11 octobre 2017

avec le  

« Quand l’unité syndicale s’exprime, il faut savoir l’entendre pour éviter les erreurs du passé…»

Avenir Hospitalier et la Confédération des Praticiens des Hôpitaux, réunis au sein d’Action Praticiens Hôpital, le Syndicat National des Pédiatres des Etablissements Hospitaliers, qui s’y est associé, remercient tous les praticiens qui ont répondu à leur appel en se mobilisant à l’occasion de la journée nationale de grève dans les hôpitaux le 10 octobre 2017.

Pour la première fois depuis 10 ans, dans une journée nationale unitaire, avec le soutien explicite de l’Inter-syndicat National des Internes, Action Praticiens Hôpital, l’Association des Médecins Urgentistes de France, le SNMH-FO, nos collègues médecins de la CGT Santé sociaux et de nombreux autres syndicats de spécialités médicales hospitalières, ont parlé d’une même voix avec les autres centrales syndicales représentatives des agents de la Fonction Publique. C’est ici un fait majeur.

Les personnels des hôpitaux publics, tous métiers, grades ou fonctions confondus, dénoncent ensemble :

  • l’étranglement financier des hôpitaux et ses conséquences sur les recrutements de personnels médicaux, paramédicaux, administratifs ou techniques. 120 000 agents seraient de trop !
  • la grave désorganisation induite dans les services, la pression hiérarchique à l’activité forcenée dans des conditions et un climat devenus insupportables et sources d’épuisement.
  • le gel du point d’indice qui pénalise les agents publics au moment où la compensation de la hausse de la CSG n’aboutira pas à la hausse des revenus pourtant promise avant l’élection.

A l’occasion de ce mouvement, nos organisations syndicales prennent acte des manifestations de reconnaissance des usagers qui savent leur hôpital indispensable et continuent d’être 80 % à le plébisciter. Ils saluent ainsi le professionnalisme de ses acteurs pour maintenir la qualité et la sécurité des soins.

Tout le monde voit, tout le monde sait ! Au-delà de toute polémique qui ne pourrait qu’être stérile sur les taux de participation variables selon les établissements ou les régions, il faut que le Gouvernement comprenne qu’il doit entendre et recevoir la lourde plainte de ceux qui soignent et les messages portés par les représentations syndicales responsables et représentatives.

Action Praticiens Hôpital sollicite un rendez-vous avec le Président de la République pour lui demander d’engager une refondation du Pacte Social du pays avec ses fonctionnaires et ses agents publics en écartant toute mise en opposition des salariés du secteur public avec ceux du secteur privé.

Action Praticiens Hôpital et le SNPEH exigent un rendez vous salarial urgent avec la ministre de la santé sur les thèmes suivants :

  1. L’augmentation de la CSG doit être sur-compensée pour les praticiens, afin d’améliorer leur pouvoir d’achat en chute nette depuis 20 ans.
  2. L’annulation de la suppression des cotisation IRCANTEC sur les jours de CET des PH (part employeur et salarié), mesure injustement pénalisante pour ceux qui travaillent le plus.
  3. Le non - rétablissement du jour de carence, injuste pour les praticiens qui, travaillant en moyenne 54 heures par semaine, ne prennent d’arrêt maladie que pour motif médical grave.

 

Contacts :

Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser., Président CPH, Président APH  - 06 60 44 39 20

Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser., Président AH, Vice-Président APH - 06 83 37 62 64

Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser., Secrétaire général APH

Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser., Trésorier APH
Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser., Présidente d'honneur APH 

En association avec Jean-Louis Chabernaud, Président SNPEH - 06 85 12 83 82

 

 

 

La démocratie sanitaire en Martinique, comme sur tout le territoire national

 

Communiqué de presse APH 03 Novembre 2017

Solidarité et soutien aux Collègues de Martinique : l'hospitalisation publique en Outremer doit bénéficier d'un plan de soutien adapté.

 

Lire le CP d'APH ici

 

 

Ircantec et Compte-épargne temps : une mesure inacceptable, vers une solution ?

Cimmuniqué de presse Action Praticiens Hôpital du 1er octobre 2017

Le représentant des intersyndicales de Praticiens Hospitaliers au conseil d’administration de l'IRCANTEC (caisse de retraite complémentaire des praticiens hospitaliers) nous a averti que celle-ci, sur sollicitation de certaines directions d’hôpitaux, a décidé de ne plus percevoir de cotisations (salarié et employeur) sur les jours de CET (compte épargne temps) lorsque ceux-ci sont payés aux praticiens.

Cette décision unilatérale est injuste et inacceptable : elle prive les praticiens concernés de points retraite et notamment ceux provenant des cotisations versées par l’employeur, pour du travail effectué au-delà des obligations de service. Elle est aberrante car ces cotisations seront toujours versées lorsque ces jours sont pris au titre de congés.

Action Praticiens Hôpital a alerté les pouvoirs publics car cette décision aberrante pénalise les collègues qui donnent le plus de leur temps à l’hôpital, soit en réalisant du temps de travail additionnel, soit en ne prenant pas leurs congés RTT ou congés annuels, au point de devoir utiliser le mécanisme de l'épargne temps.

Lire le communiqué de presse dans sa globalité

Avec le soutien du Groupe Pasteur Mutualité

 

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Campagne nationale
" Dis Doc', t'as ton doc' ? "  pour faire évoluer le modèle culturel des médecins !

 

Retrouvez toute l'information dans le communiqué de presse (cliquez ici)

www.cfar.org/didoc/ 

 

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Actu'APH n°16

       

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     Les annonces de recrutement octobre 2023

 

             retrouver ces annonces sur le site reseauprosante.fr

 

Les dernières actus

75 % DES MEDECINS HOSPITALIERS RISQUENT DE QUITTER L’HOPITAL PUBLIC DANS LES 5 ANS… … PARCE QUE PERSONNE NE PREND SOIN DES MEDECINS HOSPITALIERS.

MISSION-FLASH : UN NOUVEAU RATAGE GOUVERNEMENTAL (PREVISIBLE) !

Ce vendredi 1er juillet, Action Praticiens Hôpital dévoilait à la presse les résultats complets de l’enquête « Nuits Blanches » sur la permanence médicale des soins à l’hôpital public : 75 % des praticiens hospitaliers risquent de quitter l’hôpital public dans les 5 ans à cause de la permanence des soins. En parallèle, le rapport de la mission-flash sur les urgences était remis à la Première Ministre. Un rapport sans doute amoindri à la demande de la Première Ministre, puisque seules 41 des multiples propositions [CP1] [WA2] envisagées par la mission ont pu figurer dans le rapport.

le dossier de presse

Lettre aux élus De La République

Cliquez ici pour télécharger le numéro spécial d'Actu'APH

Paris, le 22 juin 2022

Monsieur le Président du Sénat,

Monsieur le Président, Madame la rapporteure de la commission d’enquête sur la situation de l’hôpital et le système de santé en France

Mesdames les Sénatrices, Messieurs les Sénateurs,


Action Praticiens Hôpital, union d’Avenir Hospitalier et de la Confédération des Praticiens des Hôpitaux, organisation majoritaire aux dernières élections professionnelles pour le Conseil Supérieur des Personnels Médicaux vous remercie pour l’écoute attentive lors de notre audition au Sénat du 9 décembre 2021. Nous vous remercions pour le rapport que vous avez publié le 29 mars 2022 et nous nous permettons de vous rappeler notre proposition de réfléchir ensemble sur les modalités législatives à mettre en œuvre pour faire évoluer la situation de l’Hôpital Public et de l’accès à un juste soin qui se dégradent sur l’ensemble du territoire national.

Nous représentons les médecins, pharmaciens, odontologistes des hôpitaux et faisons partie des corps intermédiaires élus. Nous sommes issus du terrain et des terroirs de notre Nation. Nous appartenons à l’Hôpital Public pour lequel nous œuvrons jour et nuit pour permettre un accès aux soins à tous nos concitoyens, vos électrices et vos électeurs, pour qu’en France vivre en bonne santé soit et reste une réalité.

Dans cette lettre nous vous résumons une partie de notre analyse sur les points de blocage et les leviers que la Loi devra changer pour que demain le pilier Santé retrouve sa juste place dans notre société. Pour que l’ensemble des praticiens et soignants des établissements de santé, du médico-social comme de la ville puissent retrouver la sérénité d’exercice dont ils ont besoin pour répondre aux attentes des patients et de leur famille.

Nous avons subi depuis des décennies le dogme de la rationalisation fiduciaire et notre système est à bout de souffle, au bord d’une rupture irrémédiable. La France qui dans les années 2000 était à la pointe de la médecine dans le monde se retrouve aujourd’hui au 23ème rang.

Notre rôle de corps intermédiaire a été trop souvent ignoré et parfois maltraité par une gangue administrative qui a parfois perdu le sens des valeurs de notre société. Nous connaissons bien les territoires et ce que nous avons à faire pour le bien commun. Nous vous l’avons démontré depuis longtemps et encore plus lors de la première vague Covid. Nous avons alerté également maintes fois pour que les choses évoluent…

Il semble temps aujourd’hui de changer de méthode et de retrouver des objectifs quantitatifs acceptables mais surtout qualitatifs en termes de juste soin pour les patients et d’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle pour nous vos soignants. Ces conditions sont indispensables pour que nos concitoyens puissent retrouver une espérance de vie en bonne santé superposable à celle des autres pays et que les acteurs du soin que nous sommes puissent également retrouver le sens de leurs métiers.

Nous ne sommes pas abstentionnistes ou spectateurs passifs mais des acteurs engagés pour construire le renouveau tant attendu par les Françaises et les Français et clairement exprimé ces dernières semaines. Nous sommes et serons là pour vous aider à reconstruire et à moderniser l’existant pour que le vivre ensemble en bonne santé ne soit plus un mirage mais redevienne une réalité pour toutes et tous en tout point du territoire.

APH est à votre disposition pour travailler dans cette direction dans un respect mutuel et autour des valeurs de notre République.

Prenez soin de vous, des vôtres et de la santé de vos administrés comme celle de l’Hôpital Public et de notre système de soin.

 

APH REAGIT A LA « NOTE AU GOUVERNEMENT » DE MARTIN HIRSCH

 

Tribune APH du 9 mai 2022

 

Martin Hirsch, directeur général de l’APHP, s’est autorisé à envoyer une « note au gouvernement » [1] qui ressemble à un acte de candidature au poste de ministre chargé de la Santé. Dans cette note, adressée en copie à la presse, il étale ses réflexions et ses propositions pour l’hôpital public… Nous nous limiterons ici à commenter ses propositions, exposées comme une profession de foi.

Faire le constat du naufrage de l’hôpital public, annoncé par les syndicats depuis longtemps, fait désormais l’unanimité. Les discours des politiques et des administratifs assurant que l’hôpital tient toujours debout, qu’il a tenu pendant la pandémie, que la résilience des hospitaliers est inaltérable ne sont que façade. La réalité de notre quotidien est tout autre : la souffrance des hospitaliers explose, déprogrammations et fermetures de services résultent du manque de professionnels paramédicaux et médicaux, qui fuient en nombre le service public hospitalier. Nombre de celles et ceux qui restent encore sur le front sont rongés par un épuisement professionnel et personnel.

Cependant, les angles de vue proposés par Martin Hirsch sont inquiétants, en profond décalage avec les métiers du soin et la notion de service public.

  • Considérer que le soin se résume à une productivité mesurable est d’une cruelle indécence pour tous ceux dont on salue la vocation, l’humanisme et tout simplement le professionnalisme. Dans quelque secteur du soin que ce soit, le geste technique – qui rapporte à l’hôpital – n’est rien sans la relation du soignant avec le patient, sans le travail d’équipe, sans la réflexion sur son propre travail. C’est pourtant bien cette perte de sens qui fait fuir ou qui épuise les professionnels de santé.
  • Considérer que le professionnel de santé est un pion qui joue individuellement et que l’on peut balader d’un service à l’autre, d’un établissement à l’autre, d’une région à l’autre est encore une fois oublier le sens du soin à l’hôpital. Une équipe se construit, a une histoire, un projet, elle se renouvelle, mais doit savoir garder ceux qui s’investissent pour elle et doit donner la possibilité à chacun de s’investir, pour se sentir partie prenante de l’œuvre commune de soigner, d’accompagner et du vivre ensemble.
  • Considérer l’hôpital sans la ville oublie que le système de santé doit être centré autour du patient, et de son médecin traitant, et non du CHU parisien. Le champ du médico-social semblerait aussi avoir été omis… Le passage à l’hôpital d’un patient ne devrait se faire que lorsque les moyens de la ville et du premier recours sont dépassés : compétences spécialisées, plateaux techniques et maternités.
  • Défier les corps intermédiaires élus et donc légitimes, c’est-à-dire les syndicats – ce terme n’est même pas mentionné dans sa note – comme ne défendant pas les intérêts des praticiens est particulièrement déplacé. L’exemple de la discussion lors du Ségur sur la permanence des soins… à laquelle il n’a pas participé, contrairement à nous ! – en dit long sur sa vision du dialogue social…

Ainsi, ses propositions sont-elles également en décalage avec les métiers du soin hospitalier.

  • L’attractivité (jamais nommée dans la « note ») ne peut se résumer au problème des rémunérations. Il est si facile d’occulter les réelles difficultés : permanence des soins, temps de travail, reconnaissance de la pénibilité, équilibre vie professionnelle et personnelle, adaptation des contraintes à la parentalité… Le Ségur a été insuffisant, quand il n’a pas été insultant pour les praticiens hospitaliers. Le chantier de l’attractivité est à ouvrir réellement, courageusement : c’est une des priorités à mettre en œuvre immédiatement.
  • La mobilité versus la carrière à vie ? Destructrice de l’équipe et de tout projet professionnel, la perpétuelle mobilité contribuerait à envoyer les praticiens vers des carrières « à vie » dans les établissements qui le proposent : les établissements privés. Si nous sommes d’accord sur le fait que la concentration des prérogatives « clinique, enseignement, recherche et management » sur les seuls hospitalo-universitaires n’a pas de sens, il n’y a en revanche aucune honte à être praticien hospitalier toute sa vie, ou pendant un temps long, dans un même établissement. Il n’y a aucune honte à y travailler sans aspiration hospitalo-universitaire. Le travail hospitalier des praticiens implique la constitution de projets à long terme, d’investissements financiers, mais aussi de création de réseaux avec la ville, le médico-social et de suivi des patients porteurs de pathologies chroniques complexes. Monsieur Hirsch sait-il seulement ce qu’est le travail d’un praticien hospitalier, d’un soignant ?
  • La casse du statut ? Oui, les professionnels de santé gagneraient à être reconnus ou assimilés à des fonctionnaires « régaliens », plutôt que de poursuivre leur engagement dans l’hôpital public tout en voyant des collègues faire de l’intérim pour des rémunérations qui vont jusqu’à dix fois la leur, pour produire de l’acte sans contribuer aux piliers essentiels de l’hôpital que sont l’équipe, les liens entre services et la vie institutionnelle. Tous ces nouveaux contrats dont rêve Monsieur Hirsch ne font pas avancer l’hôpital : ils continuent à le détruire davantage. Les professionnels de santé engagés dans l’hôpital public demandent seulement à être rémunérés en fonction du travail qu’ils réalisent, où pénibilité et responsabilité doivent être prises en compte.
  • La gouvernance souffre en tout premier lieu de démocratie, notamment dans la désignation des chefs de service et de pôle. Aucun projet de réforme de gouvernance ne peut voir le jour sans ce prérequis. L’évocation des instances médicales et paramédicales des instances de gouvernance n’appelle pas la comparaison suggérée par Martin Hirsch : ni leur composition ni leurs missions ne sont comparables, ce d’autant qu’aucune représentation syndicale médicale locale n’est actée dans les établissements publics de santé. Cette absence d’implication des syndicats de praticiens hospitaliers à l’échelon du territoire de santé est une anomalie qui interroge…

Action Praticien Hôpital ne cesse d’appeler à réformer le système de santé et continuera à porter les principes de la qualité de vie des praticiens hospitaliers ; c’est l’intérêt de l’hôpital public : ceux qui y travaillent, ceux qui y sont soignés. Pour nous, le statut de praticiens est un gage de sûreté pour ce corps mais également d’équité sur l’ensemble du territoire national. Contrairement aux propos de Monsieur Hirsch, le cadre qu’il définit comme « rigide » de l’hôpital public ne l’empêche pas d’évoluer. Au contraire, il sécurise une réforme nécessaire, tout en gardant les prérogatives du service public comme les valeurs de la République pour défendre notre système solidaire de santé.

Nous défendrons des actions pour promouvoir un renouveau du système hospitalier et de celui de la santé en conservant les fondamentaux comme ceux des statuts, des engagements par conviction au service des patients et dans un esprit d’équipe et avec une rémunération revalorisée mais sans lien avec de l’intéressement et de la spéculation.

Cette réforme sera coûteuse mais elle est nécessaire, et elle sera efficace.

Ayons le courage de définir la place de l’hôpital public dans le système de santé : il n’est en concurrence ni avec la médecine de ville, ni avec l’activité des cliniques lucratives dont les missions et les objectifs sont différents.

Ayons le courage de mettre sur la table le problème du temps de travail des praticiens hospitaliers, chantier éludé du Ségur, et mettons en regard les rémunérations avec le volume horaire de travail réalisé par les praticiens.

Ayons le courage de corriger l’erreur du Ségur qui a valorisé l’engagement des jeunes sans considérer celui de ceux qui tiennent l’hôpital public depuis des dizaines d’années : donnons à tous la bonification d’ancienneté de 4 ans.

Ayons le courage de mettre sur la table le chantier de la permanence des soins : pas timidement et de manière insultante comme au Ségur, mais par une revalorisation massive à hauteur de la permanence des soins effectuée par les libéraux (le rapport de l’IGAS sur le sujet n’est toujours pas public…), et par une prise en compte des effets collatéraux du travail de nuit : pénibilité, déséquilibre vie professionnelle – vie personnelle, morbidité induite et réduction de l’espérance de vie.

Ayons le courage d’officialiser les mesures d’attractivité plutôt que de laisser perdurer les petits arrangements opaques, à la limite de la légalité, dont le principe et de nombreux exemples sont pourtant connus des tutelles.

Ayons le courage de réformer la gouvernance en imposant une réelle démocratie sanitaire, dans la désignation des chefs de service et de pôle autour d’un projet médico-soignant. Donnons la possibilité de faire exister les syndicats médicaux dans les établissements au même titre que les syndicats paramédicaux. Les syndicats et leurs représentants ont un rôle à joueur pour faire vivre le dialogue social dans les établissements de soins mais également sur les territoires de santé.

Ayons le courage d’un dialogue social équilibré. Les erreurs de trajectoire pour l’hôpital public, et notamment les plus récentes, sont le fruit de négociations tripartites où directeurs et DGOS ont une connivence à peine voilée, tandis que la parole – et même le vote – des praticiens concernant les évolutions est quasiment ignorée. Écouter le terrain sans le suivre nous a conduit dans le mur. Appliquer les propositions des représentants légitimes que sont les syndicats est la seule planche de salut pour l’hôpital public : Action Praticiens Hôpital, union d’Avenir Hospitalier et de la Confédération des Praticiens des Hôpitaux, et ses composantes, représentant l’ensemble des spécialités médicales, odontologiques et pharmaceutiques, majoritaires chez les praticiens hospitaliers et les contractuels aux dernières élections professionnelles, sera présent et force de propositions.

Jean-François Cibien- Président AH, Président APH, 06 07 19 79 83

Carole Poupon - Présidente CPH, Vice-présidente APH ; 06 76 36 56 67

Yves Rébufat - Président exécutif AH , 06 86 87 62 76

[1] https://www.lesechos.fr/economie-france/social/hopital-le-temps-de-la-refondation-1404467

 

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