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TEPA: Enfin le Droit pour les PH?

Avenir Hospitalier saisit BERCY pour que change la doctrine administrative (par ce courrier)
 
 
 
Le Conseil d'Etat du 02/02/2015 N°373259  reconnait le droit aux praticiens à la défiscalisation des indemnités de temps de travail additionnel effectif : 
 
1 - le législateur a bien eu l'intention de faire la loi pour les praticiens en nommant leur temps de travail effectif fait en sus de leurs obligations réglementaires ; 
 
2 - les praticiens sont des agents publics, le décret fait pour tous les agents publics devait mettre en application la loi et ne pouvait pas la restreindre ; 
 
3 - devant le juge, constitutionnellement, en ne citant pas les dites indemnités, le décret est illégal par l'exception et ne pouvait servir comme motivation pour refuser le droit ; 
 
Malheureusement, sans changement de la doctrine fiscale, l'administration continue de refuser le droit ; mais les juges accorderont au contentieux en annulant les décisions de rejet par l'exception d’illégalité.
 
Nous allons continuer nos pressions auprès des pouvoirs publics pour que les avis juridiques soient traduits en droit, même a posteriori.
 
Vous pouvez écrire ou renouveler votre demande auprès des impôts selon le courrier type

 

 
 

Plan de 3 milliards d'économies?

 
 
 
Avenir Hospitalier a pris connaissance avec très grande inquiétude du plan d’économies supplémentaires de 3 milliards dans les hôpitaux.
 
Sans rentrer dans le ridicule des annonces contradictoires entre d’un côté l’argent donné aux établissements qui ont fait des emprunts risqués et douteux, et de l’autre des exercices de style sémantiques auxquels nous ne croyons pas (« évolution maitrisée de l’augmentation des dépenses et non réduction des dépenses »), Avenir Hospitalier rappelle que les hôpitaux sont déjà exsangues,  que les coupes sombres dans les budgets de personnel ont mis toutes les équipes à genoux, et que la demande de soins ne cesse de croître : est la chronique d’une mort annoncée du service public ?
 
Comment allons nous pouvoir répondre aux demandes de soins, si 22000 postes sont supprimés ? Alors que déjà de nombreux établissements fonctionnent dans des conditions indignes, grâce au recours de médecins intérimaires ?
 
Nous sommes d’autant plus inquiets que la future Loi de santé, hasard ou pas des calendriers, contient les ferments via des groupements hospitaliers de territoire d’une réorganisation basée sur une logique médicale transversale, évitant les gabegies de décisions politico managériales locales : comment envisager des réorganisations sereines dans un contexte de tensions sociales encore plus fortes ? Pour nous cette Loi contient via une gouvernance plus équilibrée les ferments de la fin de la Loi HPST et du tout pouvoir au Directeur pour des objectifs financiers, loi qui cumulée à la T2A 100% a écroulé la logique humaniste de l’hôpital, et l’hôpital dans son ensemble. Mais ces annonces de coupes sombres ne vont-elles pas téléscoper toute avancée ?
 
Et nous sommes d’autant plus inquiets que les propositions de la mission LeMenn vont pour nous dans le bon sens, mais ne pourront s’envisager à moyens constants et encore moins en diminution.
 
Nous entendons bien que nos jeunes collègues nous trouvent « passifs », nous aurions aimé les voir actifs avec nous contre HPST. Et plus actifs aux discussions en cours sur l’attractivité des carrières médicales hospitalières, comme si l’hôpital ne les concernait pas ! Nous sommes seuls à ces réunions les garants de la non précarisation de leurs futurs emplois hospitaliers, et seuls à chercher des solutions à l’intérim médical qui a délabré notre exercice dans de nombreux établissements ou spécialités. 
 
Donc Madame la Ministre, rassurez-nous, ou il faudra annoncer aux français que leur santé ne pourra plus être assurée.
 
 
 

TEPA: Enfin une victoire, ...amère.

Vous avez fait un temps de travail additionnel sur les années 2007 à 2012 (1er aout) et vous n'avez pas su défiscaliser les indemnités de temps de travail effectif dument versées, des actions multiples et contentieuses entamées par des contribuables, soutenus par des syndicats vous le permettent, le conseil d'état a confirmé le droit :

Cf le courrier de reponse du CDS de la DGFP à notre requête

Si vous avez déposé un recours contentieux au tribunal administratif (contentieux toujours ouvert, le jugement n'a pas été prononcé) écrivez à ce même tribunal pour l'informer de la décision du conseil d'état ou si l'administration a fait appel d'un jugement du tribunal en votre faveur, vous avez droit à la TEPA, donc en principe l'administration fiscale abandonne ses appels et vous restitue sans démarche particulière l’impôt trop payé, mais le mieux est de "nourrir" vos moyens en défense en informant la cour d'appel de la décision du conseil d'état.

Si comme nous vous l'avons conseillé en 2013, vous avez écrit à votre administration fiscale avant la date du 31 décembre 2013, et ce malheureusement que pour les années 2010 à 2012 (2009 était forclos et la demande sur 2009 irrecevable), que l'administration vous a refusé expressément par courrier le droit de corriger votre impôt direct, que vous n'avez pas fait un recours contentieux dans les deux mois suivants le courrier défavorable, pour 2010 et  2011, il n'est peut être pas trop tard (cf courrier) rapprochez vous de votre centre des impôts .... une restitution d'office (R.211-1 du LPF) peut être faite à titre gracieux (sans caractère obligatoire pour l'administration fiscale)

Si vous n'avez rien fait depuis 2008, ni réclamation, ni contentieux, vous pouvez au titre de cette réponse de la DGFiP demander la restitution du trop payé d'impôt pour l'année 2012 et uniquement pour des revenus d'un temps de travail additionnel fait du 1er janvier au 1er aout 2012 et vous n'avez que jusqu'au 31 décembre 2015 pour le faire.


Les administrations de l'hôpital ont l'obligation de vous fournir un justificatif des indemnités versées au titre du temps de travail additionnel fait, du nombre de jours indmenisés ou d'heures supplémentaires faites en sus de vos obligations reglementaires, et ce pour les années considérées par votre cas

Écrivez dès maintenant à votre administration fiscale.

 

Avenir Hospitalier interpelle le Premier Ministre

Avenir Hospitalier interpelle le Premier Ministre pour que le droit à indemnisation des congés payés non pris soit appliqué aux ayants droits du médecin hospitalier en cas de décès, en application stricte du Droit Communautaire européen.
 
Nous vous tiendrons au courant de la réponse.
 
 
 
 

Avec le soutien du Groupe Pasteur Mutualité

 

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Campagne nationale
" Dis Doc', t'as ton doc' ? "  pour faire évoluer le modèle culturel des médecins !

 

Retrouvez toute l'information dans le communiqué de presse (cliquez ici)

www.cfar.org/didoc/ 

 

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Actu'APH n°16

       

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     Les annonces de recrutement octobre 2023

 

             retrouver ces annonces sur le site reseauprosante.fr

 

Les dernières actus

75 % DES MEDECINS HOSPITALIERS RISQUENT DE QUITTER L’HOPITAL PUBLIC DANS LES 5 ANS… … PARCE QUE PERSONNE NE PREND SOIN DES MEDECINS HOSPITALIERS.

MISSION-FLASH : UN NOUVEAU RATAGE GOUVERNEMENTAL (PREVISIBLE) !

Ce vendredi 1er juillet, Action Praticiens Hôpital dévoilait à la presse les résultats complets de l’enquête « Nuits Blanches » sur la permanence médicale des soins à l’hôpital public : 75 % des praticiens hospitaliers risquent de quitter l’hôpital public dans les 5 ans à cause de la permanence des soins. En parallèle, le rapport de la mission-flash sur les urgences était remis à la Première Ministre. Un rapport sans doute amoindri à la demande de la Première Ministre, puisque seules 41 des multiples propositions [CP1] [WA2] envisagées par la mission ont pu figurer dans le rapport.

le dossier de presse

Lettre aux élus De La République

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Paris, le 22 juin 2022

Monsieur le Président du Sénat,

Monsieur le Président, Madame la rapporteure de la commission d’enquête sur la situation de l’hôpital et le système de santé en France

Mesdames les Sénatrices, Messieurs les Sénateurs,


Action Praticiens Hôpital, union d’Avenir Hospitalier et de la Confédération des Praticiens des Hôpitaux, organisation majoritaire aux dernières élections professionnelles pour le Conseil Supérieur des Personnels Médicaux vous remercie pour l’écoute attentive lors de notre audition au Sénat du 9 décembre 2021. Nous vous remercions pour le rapport que vous avez publié le 29 mars 2022 et nous nous permettons de vous rappeler notre proposition de réfléchir ensemble sur les modalités législatives à mettre en œuvre pour faire évoluer la situation de l’Hôpital Public et de l’accès à un juste soin qui se dégradent sur l’ensemble du territoire national.

Nous représentons les médecins, pharmaciens, odontologistes des hôpitaux et faisons partie des corps intermédiaires élus. Nous sommes issus du terrain et des terroirs de notre Nation. Nous appartenons à l’Hôpital Public pour lequel nous œuvrons jour et nuit pour permettre un accès aux soins à tous nos concitoyens, vos électrices et vos électeurs, pour qu’en France vivre en bonne santé soit et reste une réalité.

Dans cette lettre nous vous résumons une partie de notre analyse sur les points de blocage et les leviers que la Loi devra changer pour que demain le pilier Santé retrouve sa juste place dans notre société. Pour que l’ensemble des praticiens et soignants des établissements de santé, du médico-social comme de la ville puissent retrouver la sérénité d’exercice dont ils ont besoin pour répondre aux attentes des patients et de leur famille.

Nous avons subi depuis des décennies le dogme de la rationalisation fiduciaire et notre système est à bout de souffle, au bord d’une rupture irrémédiable. La France qui dans les années 2000 était à la pointe de la médecine dans le monde se retrouve aujourd’hui au 23ème rang.

Notre rôle de corps intermédiaire a été trop souvent ignoré et parfois maltraité par une gangue administrative qui a parfois perdu le sens des valeurs de notre société. Nous connaissons bien les territoires et ce que nous avons à faire pour le bien commun. Nous vous l’avons démontré depuis longtemps et encore plus lors de la première vague Covid. Nous avons alerté également maintes fois pour que les choses évoluent…

Il semble temps aujourd’hui de changer de méthode et de retrouver des objectifs quantitatifs acceptables mais surtout qualitatifs en termes de juste soin pour les patients et d’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle pour nous vos soignants. Ces conditions sont indispensables pour que nos concitoyens puissent retrouver une espérance de vie en bonne santé superposable à celle des autres pays et que les acteurs du soin que nous sommes puissent également retrouver le sens de leurs métiers.

Nous ne sommes pas abstentionnistes ou spectateurs passifs mais des acteurs engagés pour construire le renouveau tant attendu par les Françaises et les Français et clairement exprimé ces dernières semaines. Nous sommes et serons là pour vous aider à reconstruire et à moderniser l’existant pour que le vivre ensemble en bonne santé ne soit plus un mirage mais redevienne une réalité pour toutes et tous en tout point du territoire.

APH est à votre disposition pour travailler dans cette direction dans un respect mutuel et autour des valeurs de notre République.

Prenez soin de vous, des vôtres et de la santé de vos administrés comme celle de l’Hôpital Public et de notre système de soin.

 

APH REAGIT A LA « NOTE AU GOUVERNEMENT » DE MARTIN HIRSCH

 

Tribune APH du 9 mai 2022

 

Martin Hirsch, directeur général de l’APHP, s’est autorisé à envoyer une « note au gouvernement » [1] qui ressemble à un acte de candidature au poste de ministre chargé de la Santé. Dans cette note, adressée en copie à la presse, il étale ses réflexions et ses propositions pour l’hôpital public… Nous nous limiterons ici à commenter ses propositions, exposées comme une profession de foi.

Faire le constat du naufrage de l’hôpital public, annoncé par les syndicats depuis longtemps, fait désormais l’unanimité. Les discours des politiques et des administratifs assurant que l’hôpital tient toujours debout, qu’il a tenu pendant la pandémie, que la résilience des hospitaliers est inaltérable ne sont que façade. La réalité de notre quotidien est tout autre : la souffrance des hospitaliers explose, déprogrammations et fermetures de services résultent du manque de professionnels paramédicaux et médicaux, qui fuient en nombre le service public hospitalier. Nombre de celles et ceux qui restent encore sur le front sont rongés par un épuisement professionnel et personnel.

Cependant, les angles de vue proposés par Martin Hirsch sont inquiétants, en profond décalage avec les métiers du soin et la notion de service public.

  • Considérer que le soin se résume à une productivité mesurable est d’une cruelle indécence pour tous ceux dont on salue la vocation, l’humanisme et tout simplement le professionnalisme. Dans quelque secteur du soin que ce soit, le geste technique – qui rapporte à l’hôpital – n’est rien sans la relation du soignant avec le patient, sans le travail d’équipe, sans la réflexion sur son propre travail. C’est pourtant bien cette perte de sens qui fait fuir ou qui épuise les professionnels de santé.
  • Considérer que le professionnel de santé est un pion qui joue individuellement et que l’on peut balader d’un service à l’autre, d’un établissement à l’autre, d’une région à l’autre est encore une fois oublier le sens du soin à l’hôpital. Une équipe se construit, a une histoire, un projet, elle se renouvelle, mais doit savoir garder ceux qui s’investissent pour elle et doit donner la possibilité à chacun de s’investir, pour se sentir partie prenante de l’œuvre commune de soigner, d’accompagner et du vivre ensemble.
  • Considérer l’hôpital sans la ville oublie que le système de santé doit être centré autour du patient, et de son médecin traitant, et non du CHU parisien. Le champ du médico-social semblerait aussi avoir été omis… Le passage à l’hôpital d’un patient ne devrait se faire que lorsque les moyens de la ville et du premier recours sont dépassés : compétences spécialisées, plateaux techniques et maternités.
  • Défier les corps intermédiaires élus et donc légitimes, c’est-à-dire les syndicats – ce terme n’est même pas mentionné dans sa note – comme ne défendant pas les intérêts des praticiens est particulièrement déplacé. L’exemple de la discussion lors du Ségur sur la permanence des soins… à laquelle il n’a pas participé, contrairement à nous ! – en dit long sur sa vision du dialogue social…

Ainsi, ses propositions sont-elles également en décalage avec les métiers du soin hospitalier.

  • L’attractivité (jamais nommée dans la « note ») ne peut se résumer au problème des rémunérations. Il est si facile d’occulter les réelles difficultés : permanence des soins, temps de travail, reconnaissance de la pénibilité, équilibre vie professionnelle et personnelle, adaptation des contraintes à la parentalité… Le Ségur a été insuffisant, quand il n’a pas été insultant pour les praticiens hospitaliers. Le chantier de l’attractivité est à ouvrir réellement, courageusement : c’est une des priorités à mettre en œuvre immédiatement.
  • La mobilité versus la carrière à vie ? Destructrice de l’équipe et de tout projet professionnel, la perpétuelle mobilité contribuerait à envoyer les praticiens vers des carrières « à vie » dans les établissements qui le proposent : les établissements privés. Si nous sommes d’accord sur le fait que la concentration des prérogatives « clinique, enseignement, recherche et management » sur les seuls hospitalo-universitaires n’a pas de sens, il n’y a en revanche aucune honte à être praticien hospitalier toute sa vie, ou pendant un temps long, dans un même établissement. Il n’y a aucune honte à y travailler sans aspiration hospitalo-universitaire. Le travail hospitalier des praticiens implique la constitution de projets à long terme, d’investissements financiers, mais aussi de création de réseaux avec la ville, le médico-social et de suivi des patients porteurs de pathologies chroniques complexes. Monsieur Hirsch sait-il seulement ce qu’est le travail d’un praticien hospitalier, d’un soignant ?
  • La casse du statut ? Oui, les professionnels de santé gagneraient à être reconnus ou assimilés à des fonctionnaires « régaliens », plutôt que de poursuivre leur engagement dans l’hôpital public tout en voyant des collègues faire de l’intérim pour des rémunérations qui vont jusqu’à dix fois la leur, pour produire de l’acte sans contribuer aux piliers essentiels de l’hôpital que sont l’équipe, les liens entre services et la vie institutionnelle. Tous ces nouveaux contrats dont rêve Monsieur Hirsch ne font pas avancer l’hôpital : ils continuent à le détruire davantage. Les professionnels de santé engagés dans l’hôpital public demandent seulement à être rémunérés en fonction du travail qu’ils réalisent, où pénibilité et responsabilité doivent être prises en compte.
  • La gouvernance souffre en tout premier lieu de démocratie, notamment dans la désignation des chefs de service et de pôle. Aucun projet de réforme de gouvernance ne peut voir le jour sans ce prérequis. L’évocation des instances médicales et paramédicales des instances de gouvernance n’appelle pas la comparaison suggérée par Martin Hirsch : ni leur composition ni leurs missions ne sont comparables, ce d’autant qu’aucune représentation syndicale médicale locale n’est actée dans les établissements publics de santé. Cette absence d’implication des syndicats de praticiens hospitaliers à l’échelon du territoire de santé est une anomalie qui interroge…

Action Praticien Hôpital ne cesse d’appeler à réformer le système de santé et continuera à porter les principes de la qualité de vie des praticiens hospitaliers ; c’est l’intérêt de l’hôpital public : ceux qui y travaillent, ceux qui y sont soignés. Pour nous, le statut de praticiens est un gage de sûreté pour ce corps mais également d’équité sur l’ensemble du territoire national. Contrairement aux propos de Monsieur Hirsch, le cadre qu’il définit comme « rigide » de l’hôpital public ne l’empêche pas d’évoluer. Au contraire, il sécurise une réforme nécessaire, tout en gardant les prérogatives du service public comme les valeurs de la République pour défendre notre système solidaire de santé.

Nous défendrons des actions pour promouvoir un renouveau du système hospitalier et de celui de la santé en conservant les fondamentaux comme ceux des statuts, des engagements par conviction au service des patients et dans un esprit d’équipe et avec une rémunération revalorisée mais sans lien avec de l’intéressement et de la spéculation.

Cette réforme sera coûteuse mais elle est nécessaire, et elle sera efficace.

Ayons le courage de définir la place de l’hôpital public dans le système de santé : il n’est en concurrence ni avec la médecine de ville, ni avec l’activité des cliniques lucratives dont les missions et les objectifs sont différents.

Ayons le courage de mettre sur la table le problème du temps de travail des praticiens hospitaliers, chantier éludé du Ségur, et mettons en regard les rémunérations avec le volume horaire de travail réalisé par les praticiens.

Ayons le courage de corriger l’erreur du Ségur qui a valorisé l’engagement des jeunes sans considérer celui de ceux qui tiennent l’hôpital public depuis des dizaines d’années : donnons à tous la bonification d’ancienneté de 4 ans.

Ayons le courage de mettre sur la table le chantier de la permanence des soins : pas timidement et de manière insultante comme au Ségur, mais par une revalorisation massive à hauteur de la permanence des soins effectuée par les libéraux (le rapport de l’IGAS sur le sujet n’est toujours pas public…), et par une prise en compte des effets collatéraux du travail de nuit : pénibilité, déséquilibre vie professionnelle – vie personnelle, morbidité induite et réduction de l’espérance de vie.

Ayons le courage d’officialiser les mesures d’attractivité plutôt que de laisser perdurer les petits arrangements opaques, à la limite de la légalité, dont le principe et de nombreux exemples sont pourtant connus des tutelles.

Ayons le courage de réformer la gouvernance en imposant une réelle démocratie sanitaire, dans la désignation des chefs de service et de pôle autour d’un projet médico-soignant. Donnons la possibilité de faire exister les syndicats médicaux dans les établissements au même titre que les syndicats paramédicaux. Les syndicats et leurs représentants ont un rôle à joueur pour faire vivre le dialogue social dans les établissements de soins mais également sur les territoires de santé.

Ayons le courage d’un dialogue social équilibré. Les erreurs de trajectoire pour l’hôpital public, et notamment les plus récentes, sont le fruit de négociations tripartites où directeurs et DGOS ont une connivence à peine voilée, tandis que la parole – et même le vote – des praticiens concernant les évolutions est quasiment ignorée. Écouter le terrain sans le suivre nous a conduit dans le mur. Appliquer les propositions des représentants légitimes que sont les syndicats est la seule planche de salut pour l’hôpital public : Action Praticiens Hôpital, union d’Avenir Hospitalier et de la Confédération des Praticiens des Hôpitaux, et ses composantes, représentant l’ensemble des spécialités médicales, odontologiques et pharmaceutiques, majoritaires chez les praticiens hospitaliers et les contractuels aux dernières élections professionnelles, sera présent et force de propositions.

Jean-François Cibien- Président AH, Président APH, 06 07 19 79 83

Carole Poupon - Présidente CPH, Vice-présidente APH ; 06 76 36 56 67

Yves Rébufat - Président exécutif AH , 06 86 87 62 76

[1] https://www.lesechos.fr/economie-france/social/hopital-le-temps-de-la-refondation-1404467

 

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