Encadré

Catégorie : Détail de la revue ACTU'APH n°2
Publié le vendredi 12 avril 2019 14:07

Scrutin professionnel chez lez directeurs : lumière sur le SYNCASS-CFDT 

Après des prises de position qu’on peut juger offensives et sans concession, le Syncass-CFDT a réalisé le « grand chelem » aux élections de décembre dernier ; ce scrutin professionnel chez les directeurs était concomitant de celui dans la fonction publique hospitalière.

Une victoire sans appel 

Tant à la CAPN (Commission Administrative Paritaire Nationale) des DH (Directeurs d’hôpital) que celle des D3S (Directeurs d'établissements sanitaires, sociaux et médico-sociaux, et celle des DS (Directeurs des soins), le Syncass-CFDT arrive en tête avec respectivement : 
- 47,6 % (+5 points depuis 2014, +10 depuis 2011) et six sièges sur sept ;
- 71,35 % (+3,6 points depuis 2014, +10,7 depuis 2011) et sept sièges sur huit ;
- 61 % (+10,8 points depuis 2014, +10,2 depuis 2011) et quatre sièges sur six .
Soit un total de 56,8 % des voix, très loin devant le SMPS (28,1%), le CH-FO (13%) et l'Ufmict-CGT (2,1%).
 

Pour la petite histoire 

C’était le premier test électoral national d’Anne Meunier au poste de secrétaire générale depuis son élection fin 2016. Elle est Diplômée de l'École nationale de santé publique (ENSP) en 1992, titulaire d'un diplôme d'études supérieures spécialisées (DESS) en économie de la santé à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Elle a assuré les fonctions de directrice adjointe en charge des finances, des services économiques et logistiques, des ressources humaines, des systèmes d'information et de l'organisation, successivement dans plusieurs hôpitaux. Elle est permanente du syndicat depuis 2010. Après avoir occupé le poste de secrétaire générale adjointe en 2012, elle succède à Michel Rosenblatt à la tête du Syncass-CFDT.
 

En adéquation avec APH 

Elle affirme que les directeurs d’hôpitaux vivent la situation de logique productiviste aussi mal que les autres personnels. L’injonction d’économies sans fin devient insupportable. Elle dénonce l’absence de concertation qui est devenue la règle, les conditions de travail, l’égalité professionnelle, les manifestations discriminatoires, notamment sexistes. Elle revendique le droit à la reconnaissance statutaire, pécuniaire et sociale. Ce discours vient en écho avec celui qu’APH tient avec fermeté, ce qui nous a donné envie de donner la parole aujourd’hui à Anne Meunier sous forme d’une interview dans notre revue.